Lorsque j'ai du chagrin, j'aime à laisser mes yeux se remplir de larmes. Fixement ouverts. Ne pas cligner. Laisser les mirettes se remplir de liquide lacrymal. Ne pas ciller. Submerger ces deux petits espaces. Laisser les formes alentour devenir vagues. Presque aussi tremblantes, incertaines et humides que le jus de chagrin qui envahit mes orbites.
Enfin, lorsque le volume d'eau se fait trop important, que les yeux brûlent de chagrin et d'ardeur à laisser s'échapper ce flot, se décider à lâcher prise. Et se concentrer, et imaginer ces deux gouttelettes hésitantes s'accrocher aux cils inférieurs, puis franchir cette barrière. Les sentir glisser suavement sur les joues. À savoir laquelle des deux sera la première à atteindre la commissure des lèvres. Ne pas sortir la langue, pour percevoir ce léger goût salé, mais remarquer la trace froide qu'elles ont laissée sur les joues. Alors, les laisser perler tout au bout du menton. Et attendre qu'elles s'écrasent cruellement sur ma gorge.
Et recommencer, à volonté.
Enfin, lorsque le volume d'eau se fait trop important, que les yeux brûlent de chagrin et d'ardeur à laisser s'échapper ce flot, se décider à lâcher prise. Et se concentrer, et imaginer ces deux gouttelettes hésitantes s'accrocher aux cils inférieurs, puis franchir cette barrière. Les sentir glisser suavement sur les joues. À savoir laquelle des deux sera la première à atteindre la commissure des lèvres. Ne pas sortir la langue, pour percevoir ce léger goût salé, mais remarquer la trace froide qu'elles ont laissée sur les joues. Alors, les laisser perler tout au bout du menton. Et attendre qu'elles s'écrasent cruellement sur ma gorge.
Et recommencer, à volonté.