S'éveiller aux aurores et écouter ce déchaînement tellement violent que cela devient effrayant, ne pas oser bouger ni regarder par la fenêtre, en pensant déraisonnablement que cela pourrait tout aggraver.
Et passer la journée au lit, et seulement entr'ouvrir les volets, juste pour avoir un aperçu sur ce monde sens dessus dessous.
Et regarder des films plus ou moins bons, à deux, dévêtus, à trois, avec le chat contre la peau.
Et guetter la moindre accalmie, percevoir les sifflements stridents des voitures des secours qui en profitent pour sillonner la ville.
Et alors que l'on croit que tout est fini, entendre à nouveau la mélodie envoûtante et abominable du vent, comme si des centaines de flûtes de pan désaccordées jouaient en même temps, ce chuintement digne des plus grands chœurs infernaux, reprendre son chant destructeur.
Samedi 24 janvier 2009 à 10:42
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