Une énorme ampoule sur le petit orteil à cause de ces fichues ballerines. Stop. L'ampoule éclate. Stop. Mais quand cette même ampoule commençait à se faire oublier. Stop. Elle a été réveillée par sa collision avec le coin d'un meuble. Stop. Ca saigne beaucoup. Stop. Ca fait très mal. Stop. Je crois qu'à ce stade y'a plus qu'à couper le petit orteil. Stop. 

Suite aux assauts répétitifs subis par ma fac, depuis plus d'une semaine, des vigiles sont postés à chaque entrée, chargés de vérifier les cartes étudiants:
tu es étudiant à l'Arsenal et tu as ta carte, tu peux aller en cours. Sinon, tu vires. C'est le prix de la tranquillité, et qu'est ce que c'est bon!

Les gens sont tellement obtus, qu'ils ne supportent pas un avis différent du leur.
Je crois que c'est ce qu'on appelle la fin de la démocratie, et ça me chagrine.

Dans les contes de fée, c'est facile, le prince débarque sur son fier destrier et puni les méchants en deux-trois coups d'épée, et alors ils s'en vont et ne reviennent plus jamais.
Mais dans la vraie vie, c'est pas facile de punir les méchants.

Parfois, la fiction prend le dessus sur la réalité.
De pauvres gens se prennent pour des cowboys et se font justice eux-mêmes. Une soirée à valser entre la gendarmerie et l'hôpital, greffée au téléphone, à ressasser les faits, sans cesse, se sentir impuissante, désemparée et nue.
Ce soir, je sais que notre sécurité est fragile, et j'ai le sentiment que comme ils sont repartis libres, ils pourront frapper n'importe quand, n'importe où.